ESIEA - Que cachent les questions posées aux oraux des écoles d’ingénieurs?

 ESIEA : École d'ingénieurs du monde numérique

Que cachent les questions posées aux oraux des écoles d’ingénieurs ? 

 

Franck Pissochet, Directeur de la communication, répond à cette question.
 


Les oraux des concours d’entrée peuvent être perçus par les candidats comme une étape déstabilisante et nombreux sont ceux qui ne mesurent pas l’importance de questions parfois trop « évidentes ».

Que veut-on véritablement savoir lorsqu'on demande à un candidat comment il s'organise dans son travail, ce qu'il entend par "ingénieur", ou quel est son projet professionnel ?
  

 
 Franck Pissochet, Directeur de la communication – ESIEA

Les questions les plus simples sont souvent les plus désarmantes : parce que leur compréhension ne recèle aucun défi, les candidats tendent à y répondre rapidement, incomplètement, voire mal.

Or, bien répondre aux questions posées lors des oraux peut être aussi important que de présenter un bon dossier académique. Il ne suffit donc pas de préparer ce que l’on va dire, il faut aussi savoir ce que l’on veut vous faire dire. À ce titre, il est bon de rappeler quelques évidences quant au pourquoi des questions posées par le jury.

 

Pourquoi notre école ? / Que pensez-vous trouver ici que vous ne trouverez pas ailleurs ? 

Il ne faut pas se laisser désarmer par cette question en pensant qu’elle appelle une réponse démesurément enthousiaste (elle peut aussi prendre la forme « qu’attendez-vous de la formation ?»).

Le jury n’attend pas d’un candidat qu’il réponde « parce que c’est la meilleure ». On cherche en revanche à savoir s’il s’est déjà renseigné sur les modules enseignés, sur les débouchés, s’il connaît des anciens élèves de l’école, si la réputation de tel ou tel laboratoire lui est parvenue, etc.

L’ordre de choix de l’école n’a pas à être justifié et il est tout à fait pertinent de répondre « je cherchais une école ayant une spécialité cryptologie ou big data, j’en ai choisi plusieurs qui proposaient ces cursus, dont la vôtre pour son module xx ». 

Bonne ambiance, bon contact avec les enseignants, projets intéressants : tous les critères sont recevables. Une bonne réponse doit donner assez d’éléments informatifs pour montrer que l’on ne cherche pas à échapper à la question.

 

Quel est votre projet professionnel ?

Il va de soi qu’un jury n’attend pas une réponse parfaitement construite : un étudiant peut rêver de devenir expert en cybersécurité avant de changer d’avis.

De même, après la sortie du lycée, un étudiant n’a pas assez de recul pour avoir un projet précis sur les 5 prochaines années. Le jury souhaite simplement savoir quelle perception du métier d’ingénieur a le candidat.

En effet, on ne sera pas le même ingénieur dans le BTP, dans les Eaux et Forêts ou dans les nouvelles technologies. On attend donc un début de compréhension des métiers qui s’y rattachent, tout en sachant qu’elle s’affinera au fil du cursus. Il ne faut pas avoir peur de dire que l’on ne sait pas encore exactement quelle direction prendre, tout en évoquant ses centres d’intérêt : imagerie scientifique, réalité virtuelle (par exemple).

C’est aussi le moment de faire preuve de curiosité, une qualité très valorisée par le jury, car indispensable aux métiers de l’ingénieur.


Un conseil : il est inutile de se précipiter pour répondre. Prendre le temps, même lorsque la réponse vient facilement permet qu’à un autre moment, si une difficulté se présente, un silence un peu long soit perçu comme normal et non comme une hésitation.

 

Qu’est-ce qu’être ingénieur ? Comment voyez-vous le métier d’ingénieur ? 

Le jury cherche à savoir si le candidat possède de bonnes capacités d’écoute et de synthèse (car l’un des défis professionnels de l’ingénieur, avant même de proposer des solutions, sera de préciser les intentions, souhaits et besoins du client.)

Les réponses des candidats peuvent être amusantes : certains n’hésitent pas à parler de la fois où ils ont réparé le système d’arrosage automatique du jardin familial et se sont senti une vocation pour le métier. Ce qui en ressort, c’est qu’une réponse personnelle est toujours bonne lorsqu’elle est sincère. Savoir écouter, être curieux, aimer rendre service, aimer trouver des solutions aux difficultés rencontrées, sont les qualités que le jury cherche à discerner dans la réponse produite.

 

Comment vous organisez-vous pour travailler actuellement ?

Cette question permet au jury d’estimer si le candidat est prêt à assumer une charge de travail quotidienne plus ou moins importante ; s’il sait, par exemple, anticiper et travailler étape par étape ou bien au contraire, fait tout en dernière minute ; s’il travaille seul ou à plusieurs, s’il est inscrit à des cours en ligne, s’il sait mener des recherches documentaires efficacement, etc.

Il est possible de répondre que justement, vous aimeriez des conseils pour mieux vous organiser ou mieux gérer votre temps : l’école et ses enseignants sont aussi aussi là pour proposer des méthodes de travail et améliorer les vôtres.

 

Quelles sont vos activités en dehors de vos études ? 

Certains candidats se sentent dépourvus face à cette question car ils craignent que leurs activités ne correspondent pas aux attentes du Jury.

Vous aimez les jeux-vidéo ? Valorisez l’esprit d’analyse, ou le travail en équipe qu’ils impliquent.

ous êtes un fan de séries ? Mettez en avant les débats critiques qu’elles suscitent

Il est inutile de s’inventer une vie de projets humanitaires pour l’occasion ! Cette question n’existe que pour apprécier la capacité d’un candidat à se confronter à d’autres univers … quels qu’il soient. Elle permet aussi de distinguer des profils différents et complémentaires :

  • ceux qui prennent soin de leur équilibre personnel grâce à des activités culturelles ou de bien-être (sport, musique, etc.),
  • ceux qui privilégient le domaine scientifique (club robotique, de programmation, etc.),
  • ceux qui aiment transmettre (cours ou présence dans les centres aérés). Etc.

 

 En conclusion : 

Aujourd’hui encore, la culture française tend à reconnaître et privilégier l’expression d’une vocation : on serait ou non « fait » pour tel ou tel parcours.
En vérité, la motivation et le travail effectué décident aussi de la réussite des études car les facilités scientifiques ne sont pas tout. Un ingénieur n’est pas un technicien et ses compétences humaines compteront beaucoup dans ses succès futurs.
La peur d’être évalué (voire jugé) en tant que personne est profondément ancrée en chacun. Il peut être rassurant de savoir ceci : il est dans l’intérêt d’un jury de se montrer attentif et bienveillant afin de ne pas perdre son temps.
Enfin, ce même jury sera toujours reconnaissant envers les jeunes gens qui ont osé être eux-mêmes en public en évoquant librement ce qu’ils aiment et ce à quoi ils rêvent. Son objectif, n’est pas de leur faire passer un mauvais moment, mais au contraire de les aider à faire un bon choix.

 

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