Karolina Gorna élève ingénieure de Télécom Sudparis au cœur des données spatiales

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Karolina Gorna élève ingénieure de Télécom Sudparis au cœur des données spatiales

 

Elève ingénieure en 2e année à Télécom SudParis, Karolina Gorna est depuis un an à la tête de Kryptosphere, la première association étudiante spécialisée sur la blockchain et les nouvelles technologies. Passionnée par l’espace et plus particulièrement l’économie spatiale, elle a été choisie par la NASA comme community lead du Space Apps Challenge Paris 2020.

Qu’est-ce que le NASA International Space Apps Challenge ?

Il s’agit du plus grand hackathon international, qui fait partie d’un programme d’incubation de la NASA. Celui-ci convie des participants du monde entier le temps d’un week-end pour créer des applications informatiques. Cette année, il a rassemblé 26 000 participants à travers 150 pays et territoires. Ce challenge a pour but d’exploiter les données collectées par des satellites pour résoudre des problèmes concrets rencontrés sur terre ou dans l’espace.

La spécificité est que les données des cinq agences spatiales partenaires - NASA, CSA, CNES, ESA et JAXA - sont open source, et donc accessibles à tous. Au regard de leur nombre, il est difficile de les traiter toutes ; le NASA International Space Apps Challenge est l’opportunité de stimuler des contributions à la science de tous citoyens, à travers des challenges divers et variés.

En quoi consiste le rôle de community lead ?

Le community lead est la ou les personnes qui organisent le NASA Space Apps Challenge dans une localisation dans le monde, et il y en a autant que de villes participantes, c’est-à-dire 251 cette année. J’ai eu le plaisir de partager ce rôle avec Julie Martin, qui m’a rejoint au cours de cette édition. Pendant un mois et demi, nous avons participé chaque semaine aux réunions en ligne avec les autres community lead de toutes les localisations. Ces réunions nous ont permis d’acquérir toutes les bases organisationnelles de l’événement, de la gestion du site internet à l’utilisation des offres des collaborateurs globaux et des plateformes en ligne.

La France a organisé le Space Apps la dernière fois en 2014, mais il fallait tout reprendre en main, et notamment créer des réseaux sociaux et organiser les cérémonies d’ouverture et fermeture disponibles en rediffusion sur YouTube (chaîne KRYPTOSPHERE Student Society). Maintenant que les résultats du challenge sont connus, nous accompagnons les 2 projets gagnants EDD et X-Antenna, pour la phase suivante. Ils sont en compétition avec les autres vainqueurs de chaque localisation pour les titres de global winner par catégorie annoncés en janvier prochain.

Comment avez-vous été choisie pour organiser le Space Apps Challenge Paris ?

L’histoire est assez insolite car le hackathon n’est que très peu connu en France. Au printemps dernier, nous organisions une table ronde avec Kryptosphere sur le futur des nouvelles technologies en Afrique. C’est en regardant le profil de l’un des intervenants sur LinkedIn que j’ai vu qu’il avait gagné un Award en participant au Space Apps Challenge de sa localisation.

Après des recherches, j’ai constaté qu’il était possible de candidater pour organiser ce challenge dans sa propre ville et je n’ai pas hésité à postuler de suite pour Paris. Ma surprise était d’autant plus grande quand j’ai réalisé que la France n’avait pas participé au challenge les années passées, alors que nos voisins, l’Italie ou l’Espagne, comptaient plus de dix localisations chacun. Au début du mois d’août, j’ai appris que ma candidature a été retenue et ce fut le début de l’aventure.

Le Covid a-t-il impacté cette édition ?

La NASA a voulu trouver une solution pour ne pas annuler l'événement malgré les mesures sanitaires. C’est pourquoi en mai, l’agence spatiale américaine a testé un challenge spécial Covid entièrement virtuel, qui s’est avéré concluant. La 9e édition du Space Apps Challenge s’est donc tenu totalement en virtuel, sur le modèle de celui-ci. Nous avons utilisé la plateforme Rocket.Chat ainsi qu’un serveur Discord et Slack pour interagir avec les participants et entre nous. L’expérience était certainement différente de ce qui a pu se faire lors des éditions précédentes, mais l’émotion et la joie étaient bien présentes.

 

Peut-on en conclure que le Space Apps Paris 2020 est un succès ?

Dans notre localisation, donc en France, nous avons réuni 114 inscrits, dont 64 participants répartis dans 20 équipes pendant le hackathon de 39h. En comparaison, des localisations historiques telles que celles de Brescia en Italie, dont la community lead animait une conférence Tedx récemment, comptait 60 participants. Nous sommes donc assez contents du résultat.

Il était touchant de voir également que l’ensemble de l’événement était un appel à la diversité et au partage : lors du weekend de hack, nous avons par exemple été invités à rejoindre le live animé par les community lead d’Islamabad au Pakistan ! Finalement, le véritable succès a surtout été de monter le projet ensemble avec les membres de Kryptosphere : Julie bien-sûr, ainsi que Louis, Anne-Sophie, Aymeric, Luka, Thurshani et Anas. Un vrai travail d’équipe !

 

Voudriez-vous l’organiser à nouveau ?

Certainement ! Nous nous sommes déjà réinscrits et espérons que la prochaine édition se tiendra en physique, ou du moins en version hybride. Il est certain qu’avec l’expérience acquise, nous mettrons tout en œuvre pour que la 10e édition de l’International Space Apps Challenge à Paris soit d’autant plus inoubliable. Il ne s’agit pas seulement d’un hackathon, mais d’un événement intergénérationnel qui fait rêver et nous dont nous continuerons à entretenir la flamme.

 

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